GUYOMARC'H Stéphane

Adresse mail : stephane.guyomarch@gmail.com
Outils-Réseaux pour vous c'est ? :
Animacoop
Le Gratos
Les sites “maison"
Une équipe sympa et compétente
un joyeux bordel

Pardon, mais j’ai besoin de développer...

Animacoop : une vraie formation collective (à distance mais pas que...) aux bons usages permanents d’outils qui le sont moins.

Le Gratos : une porte ouverte sur l’accueil et l’échange. Un temps régulier de retrouvailles ou de découverte, une escale possible dans les parcours de chacun, un creuset d’idées et de nouveaux acteurs.

Un archipel de sites internet : reliés les uns aux autres, offrant abondance de savoirs-faire et d'échanges ou rencontres potentielles avec des vrais gens en projet.

Une équipe innovante dans des partenariats engagés et la mise en place de beaux évènements. Un contact humain amical et léger. Des propositions porteuses de sens, dynamiques et convaincues.

En parallèle de ces très belles qualités, il y a aussi le sentiment de fragilités que laissent planer l’absence de lieu d’accueil identifié, l’impression de dispersion naturellement contenue dans la présentation (ou la recherche) de l'abondance, le manque de stabilité induit par le développement technique permanent (wiki en interne / outils en externe), par les brouillons en ligne d’une multitude de chantiers ouverts,…

Bref Pour moi, Outils-réseaux c’est principalement tout ça, et dans le moins bon, le simple revers inévitable de ce que je trouve génial à voir possible.
Que faut-il absolument garder ? : Votre bonne humeur (communicative) et la convivialité des temps de formations.

Les contenus de formation par le projet à conduire, l’apprentissage par le jeu, l’animation par l’exemple, les méthodes actives

Les fondamentaux sur les principes de la coopération / de la démystification des outils / la démarche de partenariats militants (cooptic, a-brest)

Le Yeswiki, comme plateforme de tous les autres outils, mais surtout comme architecture de la démarche

j’en oublie surement...
Que faut-il absolument changer ? : Changez tout, changez tout… pour un monde qui vaille le coup… Changez tout, changez tout, changez tout ! (https://www.youtube.com/watch?v=eJ8aMmTtY78#t=13)… bon, d’accord... mais gardez l’essentiel :o)) !
Blague à part, puisque vous êtes en restructuration, profitez-en pour le faire vraiment… elle peut ne rien abandonner des fondamentaux antérieurs, tout en permettant de les revisiter (élargir l’audience des finalités : constats et choix partagés), et de vérifier les objectifs ou les résultats attendus (mettre à jour collectivement encore et évaluer,…).

De l’extérieur, je ne vois pas aujourd’hui, sans élément de mesure, ce qu’il faut changer absolument,... sinon ce qui vous empêche d’être. De l’intérieur, vous ne pouvez faire ce travail qu’en le structurant sur un temps certain (quelques mois au moins)… et à l’idéal en ouvrant cette réflexion aux bénéficiaires de vos actions (sur temps long et méthode). Ce que vous commencez à faire ici ;o)
Des pistes, selon vous à développer ? : La formation
La production technique
La gouvernance
Une stratégie de développement : visibilité / partenariats / finances

Pardon, mais de nouveau j’ai envie de développer...

Sur la formation : Réfléchir à un accompagnement sur le temps long (Animacoop en pluri-annuel) et l’intervention ou la participation à distance (même si les regroupements sont incontournables) / Voir comment privilégier la construction des usages avec les collectifs auxquels ils s’adressent (ce que vous faites avec ruralcoop ?). Pourquoi pas aussi, cibler de nouveaux publics, peut-être pas demandeurs au départ mais en les convainquant de l’intérêt : le CNFPT pour leur proposer de la prestation de formations afin de maîtriser à minima les nouveaux usages citoyens, le CNCP ou autres organismes de formation diplômante, pour faire reconnaître les contenus et méthodes que vous mettez en place...

Sur la production technique : Quelles sont vos ambitions / capacités à développer seuls Yeswiki ? on peut imaginer que ce développement soit repensé pour finaliser différents produits clef-en-main, qui, tout en restant dans la logique de licence cc soient aussi commercialisables. Dans cette hypothèse, il y aurait un travail de conception par typologie d’usages. Cela n’empêche personne de partir d’un contenu vierge et de reconstruire une version personnalisée en copiant les codes ouverts sur les versions finalisées… (n’est-ce pas ce qui peut se faire déjà ?). Mais pour ceux qui sont rassurés par un produit fini, cette proposition offre l’avantage de standards référents et d’adaptations ouvertes à meilleur marché (voire cadeau en fin de cycle de formation collective…). Pour conclure, cette hypothèse permet surtout d’ouvrir le champ de la conception à d’autres acteurs techniques et financiers…

Sur la gouvernance : faire vivre un projet participatif coûte. En temps, en énergie, en intermédiation, voire en argent. Mais cela rapporte aussi. Du contenu, du soutien, de la visibilité, de la notoriété, de la pertinence… il faudrait que vous puissiez trouver le bon compromis (en phase avec vos capacités) pour permettre l’émergence et le fonctionnement démocratique d’un collectif à la conduite du projet.
Distinguer peut-être la structure qui porte le projet (association OR aujourd’hui) d’autres qui devraient assumer les activités économiques qui en découlent… coopérative / scop / cae / scic, … la première pouvant être transformée ou maintenue tout en étant à l’origine (et membre) des suivantes.
Ce choix pourrait permettre de diversifier les secteurs de production et les membres (personnes physiques et/ou personnes morales) garants et impliqués dans le (les) projet(s). Il ne faut pas compliquer pour le plaisir mais on peut imaginer de développer sur des stratégies différentes, la formation de la conception d’outils, tout en liant ces activités à un seul projet… Tout est dans le rapport de force entre vous, les adhérents actuels de l’association (vos anciens stagiaires), et les membres que vous pourriez faire entrer dans la gouvernance, sans risque de perdre toute la maîtrise.

Sur de la stratégie de développement : votre visibilité (au-delà du web et des anciens stagiaires évidemment) repose sur les relais d’info publics et les partenariats institutionnels que vous pouvez avoir dans le secteur de la formation. Mais elle passe aussi par un ou des lieux… Je n’étais pas aux journées du projet de la maison des biens communs mais je crois que c’est une piste intéressante pour vous apporter à terme, la possibilité de poser vos valises, d’accueillir et travailler à la fois sur un lieu auquel vous puissiez être identifiés. Sonner aux portes des grandes collectivités (Agglo / région,...) ne semble pas être suivi d’effet pour l’instant ? tentez les petites. Plusieurs centaines de journées stagiaires/an, pèsent plus lourds dans l’économie locale de collectivités à petits budgets, avec du patrimoine inoccupé et des commerces locaux ravis d’accueillir et nourrir du monde. Il faut juste trouver le bon compromis entre la couronne montpelliéraine et le fin fond des Cévennes ou le plateau du Larzac.
Bon mais évidemment le gros morceau du développement c’est le bon mixage des activités selon leur poids économique. Tout est dit ailleurs pour ce qui me concerne : nouveaux publics solvables pour la prestation en formation et certifications pour financement public de la formation / nouveaux produits commercialisables pour les supports technique / nouveaux partenariats institutionnels et techniques pour lier l’ensemble avec la gouvernance. Des contributions collectives pour avoir le budget d’une vie démocratique et co-financer (avec un complément de financements publics et privés) es services attendus des bénéficiaires en formation et services.
C'est tellement facile écrit comme ça... pas vrai ? :o))
Souhaitez-vous vous associer à la refonte du projet Outils-Réseaux ? : Oui.
Je serai modeste volontaire pour proposer ou réagir à distance, dans vos réflexions sur les actions de formation, ou pourquoi pas sur la recherche de financements. Mais je m’étais également déjà proposé pour une participation bénévole dans la mise en place d’actions telles que Moustik.

Je souhaiterais aussi pouvoir travailler en partenariat avec vous sur de la prestation dans deux directions : des propositions d’appui aux collectivités locales pour un internet citoyen (à l’image de la gouvernance contributive visée par Brest) et l’accompagnement (animation) de réseaux associatifs ou coopératifs dans l’usage des outils collaboratifs au quotidien de leurs fonctionnements. Bon je le regrette mais ce ne sont encore que des idées. Pour en faire projet, je dois finaliser un écrit qui comprenne notamment quel partenariat je vois assez clairement (vous à la technique / moi à l’animation) y compris sur le plan financier. Pour que ce projet prenne corps, il faut que les propositions de prestations soient officielles. Je pensais en septembre dernier avoir tout cela prêt un mois plus tard. Je sais aujourd’hui que ce ne sera pas avant la fin de l’année.

Enfin, puisque association vous êtes et membre je suis… j’attends avec joie la possibilité de payer une adhésion et imaginer après le temps des délibérations pouvoir devenir coopérateur d’une de vos potentielles transformations.
Message, remarque, critique, encouragement : Je vous ai d’abord connu à distance. Par votre site (2007 ou 2008) puis commentaires de participants enthousiastes à formation ponctuelle (2010). Les contenus en ligne m’ont donné envie d’essayer quelques outils. Par commentaires de formation, j’ai compris l’intérêt voire la nécessité d’être accompagné dans cette découverte. Mais l’activité professionnelle ne m’en laissait pas vraiment le temps et le besoin absolu n’apparaissait pas. Je pense sur ce point être le représentant banal de cas très nombreux !

C’est bien plus tard que j’ai pu suivre Animacoop (2013) grâce aux circonstances (disponibilité personnelle, besoin concret pour le suivi d’un projet) et grâce à votre générosité. Cette expérience m’a permis de découvrir trois choses essentielles :
=> ce qui se jouait en terme de faire ensemble derrière le numérique et ses puissants effets (plaisir / soucis).
=> que faute d’une généralisation (ou d’un partage conséquent), le bon usage des bons outils pouvait être ignoré ou rester tout à fait anecdotique dans une organisation (même si les enjeux étaient acquis au niveau individuel)
=> que la multitude des contenus à aborder, des maîtrises à acquérir et l’impossible superposition du temps des projets avec celui de la formation telle qu'elle est posée aujourd'hui (3 mois), entraînaient un besoin d’y revenir.

J’ai surtout compris dans le vivant par cette formation, que si la mode est au participatif, à la mobilisation collective au projet et à la recherche du sens pour chacun dans tout type d’entreprise… les valeurs derrière les mots peuvent être radicalement diverses et au pire contraidctoires. Des lieux où chacun peut et pourra apprendre à utiliser les outils à distance, il y en a des paquets. Des espaces comme les vôtres je n’en connais pas deux.

Si ce constat personnel (que je crois partagé par bon nombre des anciens "animacoopiens"), peut vous convaincre du bien-fondé de ce projet de formation, c’est bien. Mais s’il peut aussi vous convaincre que ses limites sont déjà la première évocation des projets que nous sommes quelques uns à espérer vous voir conduire demain, c'est mieux… :o) !

PS :
J’ai bien conscience que ma contribution sera très pénible à lire. Pas assez concrète sans doute et trop longue évidemment. Mais puisque vous proposiez qu’on exprime, j’ai souhaité le faire au mieux... et Paf !