Avant la formation, l’élaboration du stage
Avant la formation, l’élaboration du stage
- Bien clarifier l’objectif du stage et le formuler. On pourra réfléchir à l’aide de cette phrase : « A la fin du stage, le stagiaire devra savoir…, savoir faire… savoir être… »
- Diviser cet objectif en sous-objectifs associables aux différentes séquences du stage.
- Hiérarchiser ces sous-objectifs en précisant ceux qui peuvent éventuellement être supprimés si on n'a pas assez de temps.
- Récupérer avant la préparation du stage un état initial concernant le niveau de formation, les connaissances par rapport au contenu, les attentes, les contextes professionnels des stagiaires, lieux d’activités et projets personnels, leur niveau d’avancement dans la rédaction du document d’objectif, leurs expériences, une situation qui les bloque par rapport à l’objet du stage. Ceci afin de les intégrer dans la structure du stage.
Cette petite liste pourra structurer le premier tour de table de présentation au début de la formation.
- Préparer les transitions au moins autant que le contenu des séquences (prévoir éventuellement une fiche guide), la formation devant être structurée et structurante pour les stagiaires. Il faut bien se souvenir que ce qui nous paraît logique en termes de progression de stage est totalement inconnu et à découvrir pour le stagiaire.
Lorsque plusieurs intervenants sont prévus, il est nécessaire de bien préciser les rôles et de s'arranger pour que chacun d'eux connaisse la structure du stage. Cela permet d'éviter qu'ils ne glissent sur des thématiques abordées ultérieurement. Il faut éviter de changer de rôle en cours de stage pour la santé mentale des stagiaires :-). Les tâches à se distribuer peuvent-être :
- L’animation générale, distribution de parole, timing, recentrage sur l’objet du stage…
- L’apport de contenu, méthode… par rapport à l’objet du stage.
- L’apport d’expériences pratiques, animation des séquences de terrain…
Concevoir une formation
Concevoir une formation
Une méthodologie de conception formalisée en 6 étapes :
- Etude préalable
- Analyse des informations
- Conception d'architecture
- Conducteur de stage
- Réalisation des supports
- Finalisation
1. Etude préalable
La première étape de la conception d'une formation consiste en un travail d'enquête qui porte sur les futurs participants et leurs besoins d'acquisition de nouvelles compétences.
L'échange avec le commanditaire est important pour bien cerner la demande exprimée par ce dernier (cahier de charge ou appel d'offre) et identifier les vrais besoins de formation.
Connaitre son public
Des questions à se poser :Qui sont-ils ? Quel est leurs métiers et comment évoluent-t-ils ? Ont-ils de l'expérience ? Ont-ils une formation initiale ? Comment le projet de formation leur sera-t-il présenté ? Qu'ont-ils besoin de savoir ? Quelles conditions sont favorables à leurs apprentissages ?....
Identifier les besoins en formation
Premier critère de qualité d'une formation : elle doit répondre aux besoins des participants.Dans ce contexte, le besoin se définit comme un écart entre les compétences constatées et les compétences attendus.

Que signifie le mot "compétence" ?
C'est un Savoir-agir résultant de la mobilisation et de l'utilisation efficace d'un ensemble de ressources internes ou externes dans un contexte professionnel.
- ressources internes : savoir, attitudes (savoir-être), habilité (savoir-faire)
- ressources externes : environnement, motivation...
Comment identifier les compétences initiales ?
- entretiens avec les futurs stagiaires (ce qui est rarement le cas)
- questionnaire préalable
Comment identifier les compétences à atteindre ?
- entretien avec le commanditaire
- observation sur le terrain
- analyse de l'évolution du contexte professionnel (quel sera le futur contexte professionnel du stagiaire ?) ...
Identifier le contexte
Quel est l'origine du projet de formation ? En quoi est-ce un enjeu qui relève de la formation ? Pourquoi maintenant ? Quelles sont les ressources et moyens déjà disponibles ? Quels sont les freins? Quelles peuvent être les conséquences de la formation sur l'environnement des stagiaires ? (quel impact aura la formation sur l'environnement des stagiaires ?)...Choisir une idée mobilisatrice
Pour faire naître et soutenir l'intérêt autour du projet, il est utile de cristalliser les attentes autour d'une idée forte, d'un thème porteur qui accompagnera le projet tout au long de son évolution. Cette idée servira bien souvent de fil rouge, de guide tout au long de la conception.2. Analyse des informations
Il s'agit d'être force de proposition en formulant les besoins identifiés en objectifs de formation, déclinés en contenus (connaissances) à transmettre et la manière de le faire (méthodes).
Choix d'objectifs
Pour démarrer la conception d'une formation correctement, il faut s'assurer de disposer d'un objectif de formation précis et correctement formulé.L'objectif est important car il est :
- un contrat : vis-à-vis du stagiaire, vis-à-vis d'un commanditaire.
- un garde-fou : face à une grande quantité d'informations. Le critère est simple : en quoi dire ou faire faire ceci aidera-t-il les personnes à atteindre l'objectif visé ?
Pour commencer il faut clarifier les objectifs généraux de la formation (stage). On peut les formuler à l’aide de la phrase : « A la fin de la formation, le stagiaire devra être capable de ...."
Ensuite, il convient de diviser cet objectif en sous-objectifs associables aux différentes séquences du stage...(trois champs doivent être couverts : les savoirs, savoir-faire, savoir-être)
Dernière étape consiste à hiérarchiser ces sous-objectifs en précisant ceux qui peuvent éventuellement être supprimés si on ne dispose pas d'assez de temps.
A savoir :
Les objectifs s'expriment en verbe.
La grille SMART permet de s'assurer rapidement de la qualité des objectifs. Un bon objectif est :
- Spécifique
- Mesurable
- Atteignable
- Réaliste
- Temporellement défini
Choix des contenus
A partir des objectifs, les contenus et les séquences se précisent. Il s'agit de déterminer les connaissances : concepts, informations, exemples, activités...Tout ce dont l’apprenant aura besoin pour acquérir les compétences identifiées.
Méthodes
Savoir choisir des méthodes pédagogiques adaptées c'est savoir faire preuve de pédagogie.La méthode définit le mode de transmission par le formateur et le mode d'acquisition par l'apprenant. Il existe 4 grandes méthodes pédagogiques :

Les avantages et inconvénients des différentes méthodes pédagogiques

Indicateurs d'évaluation
Ce dernier points de l'analyse pédagogique des informations. Il s'agit d’identifier les critères qui permettent d'affirmer qu'un objectif est atteint.C'est un travail fastidieux mais il est important de l'entamer dès la conception du dispositif de formation.
3. Conception de la trame de formation
Toutes les informations étant collectées, il s'agit, à cette étape, de travailler l’itinéraire pédagogique. La principale question de cette étape est : comment atteindre l'objectif de formation ?
Compte tenu du niveau initial de publics :
- soit on peut le faire en une séquence mais c'est rarement le cas,
- soit, on peut diviser la progression en plusieurs étapes intermédiaires (séquences, modules...)
Découpage en séquences
Le découpage en séquences est plus fréquemment utilisé dans la conception des formations courtes (1-3 jours). Dans les parcours plus longs, on parle plutôt de modules pour désigner ces étapes intermédiaires.
A chaque étape (séquence ou module) correspond un objectif intermédiaire appelé « objectif pédagogique » .
Comment procéder ?
Pour matérialiser la réflexion pédagogique on peut utiliser un « tableau de séquencement »
ex :
séquence/module (nom/ code) | objectif | contenus | technique | technique | durée |
M : 1 | objectif | connaitre les concepts liés à la coopération | cours 12 facettes de la coopération | exposée | 3 h |
M : 2 | |||||
M : 3 |
Trame ou ruban pédagogique
La trame est une organisation des séquences dans le temps. Elle permet d'avoir d'une vision globale de la formation mais aussi d'adapter la progression des séquences aux contraintes externes (vacances, jours fériées, événements spécifique au contexte des stagiaires) ou rythmes quotidiens de la journée pour les stages courts en présence.
Caractéristiques de la bonne trame:
- logique et progressive
- dotée d'un bon rythme ( régularité...)
- qui alterne les techniques
- qui respecte les contraintes externes (périodes de vacances...)
Exemples
Règles
La conception d'une trame doit prendre en compte plusieurs paramètres : les contraintes liées au contexte, les besoins des publics, les principes pédagogiques...
Pour aller plus loin : voir quelques principes pédagogiques qui aident à séquencer la formation cour : Règles du pédagogue
4. Conducteur de stage
A ne pas confondre avec un ruban pédagogique !Le conducteur est un appui pour l'animation de la formation. C'est un fil rouge. Il décrit minute pas minute le déroulement de la journée, l'animation des séquences, le temps prévu …
Il sert seulement au formateur qui, pour réussir la formation, doit être en relation avec les personnes, et par conséquent, doit se décharger des questions d'organisation.
5. Concevoir les supports de cours
C'est l'étape la plus "opérationnelle" de la conception. Selon le choix d'objectifs, de contenus de méthodes et techniques, le formateur prépare ses supports.
Les formes de ces supports peuvent être multiples : exposé, activité, reportage, jeux de rôles, jeux de plateaux....
Quelques généralités :
- donner l'information la plus fiable (citer ses sources)
- donner une information suffisante. Il est utopique de penser que l'information peut être exhaustive. Il faut donc se cantonner à donner suffisamment d’éléments pour que l'apprenant acquière une autonomie et une capacité à aller chercher l'information complémentaire si cela lui semble nécessaire
- soigner la forme : "la forme est un fond qui surgit à la surface"
- préparer des supports qui intéressent et motivent
6. Finaliser
Boite à outils du formateurvariante : Concevoir sa formation FOAD
Formateur 2.0 : une nouvelle manière de faire de la formation
Formateur 2.0 : une nouvelle manière de faire de la formation

Nouvelles technologies, numérique : nouveaux enjeux pour la formation
Incontestablement, l'avènement du numérique et d'Internet a offert au secteur de la formation d'innombrables possibilités.
Le changement de méthodes qui en découle va au-delà des apports technologiques, et c'est toute l'organisation de l'information de l'espace, de la distance et de la temporalité qui est modifiée.
Facteurs de changement liés aux nouvelles technologies :
- L'accès illimité aux ressources ( ITyPA! ou Internet, Tout Y est Pour Apprendre)
- l'interaction multidirectionnelle à distance ; la « présence à distance » où la valorisation de la relation prend toute son importance
- la communication horizontale en réseau
- l'introduction des réalités virtuelles et des micro-mondes
- les logiques de participation portées par la culture numérique
Tous ces éléments conduisent à envisager un nouveau modèle d'enseignement :

Ce qui implique :

Notion annexe :
Les opportunités et les défis de TIC pour la formation
Les formateurs du Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada REFAD ont identifié de manière très exhaustive les opportunités et les défis liés aux outils du Web 2.0 :
Les opportunités :
- La mobilité et la portabilité et donc une flexibilité accrue pour les usagers, qui y ont accès de partout en tout temps.
- Une motivation accrue d’au moins une partie des apprenants, particulièrement les plus jeunes, pouvant mener à une plus grande persévérance.
- L’étudiant comme producteur de contenus d’apprentissage, et donc un apprentissage plus visible menant à une amélioration de son appropriation de la matière, de son autonomie et de sa responsabilisation.
- Des possibilités multiples de coopération, de socialisation et d’échanges et donc d’apprentissage de la collaboration et du travail d’équipe tant pour les étudiants que pour les formateurs et les institutions.
- L’expression sous diverses formes, incluant le multimédia, permettant une personnalisation et un soutien à différents styles d’apprentissage.
- La facilité et la rapidité de la dissémination de l’information à des coûts très faibles, indépendants de la distance, augmentant sa portée.
- La multiplicité ou l’omniprésence d’outils pouvant supporter tous les aspects de l’expérience éducative.
- Un large accès à des contenus, des experts et des formations, constituant un facteur d’égalisation, notamment entre les régions.
- De nouvelles possibilités d’organisation de l’information et de création de métadonnées.
- Une occasion d’apprentissage de l’utilisation des médias et outils tic et de la littéracie numérique, transférable dans d’autres contextes.
- Une opportunité d’innovation en enseignement, d’ouverture à de nouvelles façons de faire et d’innovation organisationnelle, entre autres d’apprentissages plus personnalisés et plus contextualisés.
Les défis :
- Le besoin pour les enseignants et les institutions de partager leur pouvoir et leur contrôle. Une évolution de l’autorité vers la transparence, de l’expert vers le facilitateur, de la présentation vers la participation.
- Le soutien à la motivation et à la participation nécessaire à l’évolution du rôle de l’apprenant d’auditeur passif à intervenant actif et créatif.
- Un besoin d’apprentissage de littéracies multiples : usage des technologies, compétences informationnelles, gestion de l’identité numérique, etc.
- Les questions liées à la propriété intellectuelle et à l’évolution des pratiques de production de contenus et de travaux (assemblages, coopérations, etc.).
- La gestion de l’immédiateté des communications et de l’évolution rapide des logiciels sociaux.
- Les risques liés à la sécurité des informations sur le Web et à la cybercriminalité.
- Le choix des outils et de leur intégration, ou non, aux systèmes institutionnels.
dans : WIKIS, BLOGUES ET WEB 2.0 , Opportunités et impacts pour la formation à distance, 2010 Texte intégral
Les pratiques pédagogiques spécifiques
Les raisons pour adopter les nouvelles technologies sont d’abord pédagogiques, en lien avec les besoins des apprenants.
Elles peuvent donc avoir des impacts importants sur la conception du dispositif et sur les modalités d’encadrement. Voici quelques pistes :
La motivation et le soutien à la participation
La conception des formations doit prévoir des fluctuations importantes dans l’intérêt et la participation et mettre en place des mesures pour la susciter et la maintenir au-delà de l’engouement initial. La seule présence des outils ne suffit pas ; L’objectif ou le sens donné par le scénario pédagogique à leur usage demeure un élément central.Les médias sociaux jouent un rôle motivateur dans la plupart des expériences éducatives. Ils offrent un sentiment d'habilitation aux apprenants et de nouvelles possibilités de socialisation. Ils sollicitent avantageusement la persévérance de chacun sur les temps de formation plus long.
Deux éléments liés à la motivation des stagiaires sont souvent indiqués :
- l’évaluation de la participation : c'est plus un choix forcé de la participation que délibéré. C'est aussi un risque d'une participation minimale ne visant que l’atteinte des critères d’évaluation. Contrairement aux idées reçues selon lesquelles les élèves ne feront que les travaux qui seront formellement évalués, l’absence de contraintes rigides (relatives au blog par ex.) incite les élèves à bloguer encore plus. Le dosage entre la contrainte et la liberté est à trouver.
- la diffusion large des contributions : l’ouverture donne de la visibilité, de la fierté et permet la réutilisation. Elle est donc généralement vue comme un facteur de motivation. Cette pratique est systématiquement utilisée dans les formations Animcoop. Les stagiaires produisent des contenus diffusables. C'est un travail plus contraignant mais plus apprécié également (voir : exemples de productions).
Des cheminements individuels, collaboratifs ou coopératifs
La multiplicité des outils de communication utilisables et les besoins différents mènent à une offre diversifiée de cheminements. La bonne posture pédagogique serait alors de varier pour donner aux apprenants aux styles d'apprentissages différents les possibilités d'un cheminement plus adapté.Les activités collaboratives, facilitées par les outils du Web 2.0, ont cependant un intérêt plus particulier : elles sont à la fois «un bon vecteur d’apprentissage » et un moyen « de favoriser le développement de liens sociaux entre les apprenants », elles permettent de « lutter contre les risques d’isolement et de démotivation particulièrement dans l'apprentissage à distance». Elles permettent d'atteindre simultanément divers objectifs :
- la réalisation,
- le raisonnement de niveau supérieur,
- le gain de temps de travail,
- le transfert de l'apprentissage,
- la motivation à la réussite,
- la motivation intrinsèque et continue,
- le développement social et cognitif,
- l'attraction interpersonnelle,
- le soutien social, les amitiés,
- la réduction des stéréotypes et des préjugés,
- la valorisation des différences,
- la santé psychologique, l'estime de soi,
- les compétences sociales,
- l'intériorisation des valeurs,
- la qualité de l'environnement d'apprentissage... et beaucoup d'autres.
Cependant l'arrivée du numérique ne fait que révéler certains blocages d'un travail (apprentissage) collaboratif : échanger des informations essentielles en vue d'un projet commun avec efficacité est une étape supplémentaire que ne franchissent pas bon nombre d'organisations, faute de culture du partage d'une part, et des besoins élémentaires des individus d'autre part. Le travail collaboratif repose, avant tout, sur le volontariat et ne peut être une obligation.
Un apprentissage et un environnement plus personnalisés
La culture et la multiplicité des choix qu’offre le Web 2.0, combinées à ses possibilités de « mise en scène du je », appellent à une plus grande personnalisation des cheminements, tel qu’indiqué ci-dessus, mais aussi des modalités d’expression et des outils. Il peut s’agir d’une personnalisation très limitée : profils et pages personnelles, photos, etc., ajoutés à l’intérieur d’un environnement d’apprentissage institutionnel, centré sur le cours ou le trimestre plutôt que sur l’apprenant. Mais plus couramment, tel qu’évoqué au chapitre précédent, on parle d’une remise en cause plus fondamentale où l’étudiant construit son environnement d'apprentissage personnel, à partir de son propre choix d’outils, indépendamment des institutions successives qu’il fréquentera et où il constitue à la fois son portfolio, témoignant de sa formation continue comme de son expérience, et de son identité numérique.Des pédagogies actives et des apprentissages plus contextualisés
Les outils du Web 2.0 favorisent de plus un apprentissage dans l’action, plus authentique ou situé. L'apprenant peut par exemple y construire des ressources utilisables par la communauté. Un exemple : articles produit par les stagiaires Animacoop sont réutilisés par les formateurs dans la production de nouveaux coursDes contenus multimédias
Un autre défi que présentent ces outils pour les pédagogues est l’évolution vers des ressources d’apprentissage beaucoup moins textuelles. La vidéo, en particulier, connait une popularité fulgurante.- L'utilisation du blog : permet de laisser des traces de ses apprentissages et est excellent dans les pratiques d'évaluations formatives.
- Le Wiki montre les contributions de chacun à un travail collaboratif.
- La vidéo et la vidéoconférence permettent d’évaluer l’expression orale ou l’appropriation des contenus. On peut aussi construire à partir des contenus existants; par exemple évaluer ou compléter un article d’un wiki.
L’utilisation de l’outil approprié
Placé devant une abondance de types d’outils, le formateur doit pouvoir choisir ceux qui sont les plus pertinents en regard de l’apprentissage souhaité. Souvent, si son institution ne l’a pas fait pour lui, il doit aussi sélectionner les logiciels pour les supporter. Les discussions entre enseignants sur des forumsspécialisés montrent bien leur perplexité devant la multiplicité des outils offerts et la difficulté d’établir lequel est le plus approprié à leur activité pédagogique.
Plus loin nous vous proposons une petite sélection d' outils classés selon leurs usages.
Accompagnement
Pour dépasser le niveau du simple commentaire ou de la mise en forme, pour progresser vers des apprentissages de plus haut niveau, comme le développement de l’argumentation, de la critique et de la synthèse, un accompagnement pédagogique soutenu est essentiel.L’encadrement de cheminements interactifs comme ceux que permet le Web 2.0 demande donc non seulement plus de temps, mais aussi une disponibilité plus continue. Pour faire face à ce besoin accru de temps et de disponibilité, plusieurs solutions sont avancées.
- le besoin d’établir, dès le départ, des plages de disponibilité. de temps de « micromentors » :
- le travail collaboratif. L’encadrement était assumé en équipe de quatre professeurs : « Cette façon de faire avantage autant les étudiants, qui reçoivent une réponse dans un délai très court, que les professeurs, qui se partagent la tâche de répondre aux courriels».
Les outils
Pour aller plus loin : veille partagée
Quelques sites sur la pédagogie et formation mise à jours par l'équipe OR
Les cours en lien (à consultez dès la semaine prochaine) :
Quels outils pour le formateur
CoursFormateur
Quels outils pour le formateur
- Objectif pédagogique : repérer des outils utiles au formateur
- Résumé : présentation d'outils informatiques adaptés à la formation (préparation, animation, suivi)
- Contenus : support de cours -> Diapos
CoursUsages1

sous licence Creative Commons.
Dernière mise à jour : 4 déc 2011
Quels outils pour quels usages coopératifs
- Objectif pédagogique : Savoir choisir les outils adaptés aux usages coopératifs souhaités niveau 1 (outils faciles à mettre en œuvre, ne nécessitant pas de connaissances informatiques)
- Résumé : Ecrire ensemble, décider collectivement, partager des documents... autant d'usages qui selon la technique utilisée vont être facilités ou alourdis par la technique informatique.
- Contenus :
Débat mouvant
DurantLaFormation
Durant la formation
Au tout début
Au cœur de la formation
Le formateur est en scène
Les stagiaires sont en scène, ou l’éloge de la pratique
- Un café, un thé, des jus de fruits permettront d’accueillir les stagiaires avec succès.
- Un petit panonceau placé devant la personne avec son nom et un mot clé le qualifiant (fonction, lieu d’origine, surnom, passion…) permet de faciliter l’identification des personnes. A savoir qu'un mot de 1 cm se voit à 1 mètre, un mot de 2 cm se voit à 2 mètre, de 3 cm…
- Lors de l’ouverture du stage, il est souhaitable de commencer par les aspects logistiques qui rassureront les stagiaires et leur permettront d’écouter : lieu pour téléphoner, heure de fin de stage, horaires repas, localisation des WC etc.
- Préciser l’organisation spatiale du stage, locaux de réunion, documents de travail, lieux de travaux pratiques. Préciser si l’on doit utiliser la voiture et, le cas échéant, dans quelles conditions…
- On pourra préciser à cette occasion les documents qui peuvent être pris, consultés ou empruntés.
- Enoncer clairement les objectifs de la formation, les reformuler, on pourra compléter l’exposé oral par l’utilisation d’un rétroprojecteur.
- Tour de table (recueil de représentations) qui commence par les stagiaires durant lequel on fait émerger leur niveau et contexte de pratique par rapport aux objectifs du stage, leur niveau d’attente, les problèmes rencontrés par rapport à la problématique. On pourra compléter cette liste et la rétroprojeter ou la noter au tableau.
- On peu inciter les personnes à présenter un objet ou image ou article (qu’ils ont préparé avant la formation) qui les lie avec la thématique du stage, cela permet de souligner les problèmes, compétences, liens affectifs entre les individus et cette thématique. Cela permet souvent d’aller plus loin dans la présentation des personnes, de personnaliser la présentation.
- Proposer dès le début qu’un reportage soit effectué sur chacune des séquences, nommer les binômes qui vont remplir cette tache. Il faut cependant prévoir un temps de rédaction.
Au cœur de la formation
Il doit :
- Assurer les relations avec la structure d’accueil : respect du timing pour être en phase avec le rythme de cette structure.
- Re-préciser les objectifs et sous-objectifs associables aux différentes séquences du stage et rendre lisible les méthodologies pour les atteindre.
- Replacer les séquences dans leur contexte : on est en phase d’acquisition de contenu, de pratique de méthode, d’exercice, d’analyse de séquence, de recherche…
- Préciser : « voilà ce que j’attends de la séquence et ce que j’attends de vous »
- Garder du temps pour décortiquer la documentation avec le formateur. On pourra par exemple inciter la rédaction de fiches de lecture, les stagiaires pourront exprimer l’intérêt des documents qu’ils ont découverts…
- Se méfier des questions intéro-négatives qui n'incitent pas les timides à intervenir, à poser des questions. Utilisez plutôt la forme interrogative mais en laissant du temps pour les réponses. Vous n'avez pas de questions ???
« Vous le savez…Vous le savez…Vous le savez très bien, ce sont des choses qui sont connues par vous… ». Attention, ces attitudes closent les dynamiques de questionnement et encore une fois n'incitent pas à l'implication des stagiaires. On pourra préférer « qui connaît, qui a déjà vu, où ça ? ».
- Varier les rythmes de l'intervention afin d'éviter l'endormissement. L'humour peut servir à cela…On pourra aussi séparer une demi-journée en séquences de plus en plus courtes afin que l'attention reste constante ; on pourra aussi alterner entre des séquences "actives" et "passives".
- Varier les supports visuels :
* Paper board (pour les choses à afficher ou les choses sur lesquelles on reviendra)
* Diapositives (en évitant de les passer après manger sinon c’est la sieste assurée. Ceci dit, cela peut-être un objectif…)
* Rétroprojecteur, il pourra avantageusement servir à :
- Résumer l'exposé
- Rendre lisible la méthode
- Resituer les séquences par rapport à la semaine
Il faudra cependant faire attention à :
*La lisibilité du support, ce ne doit pas être un texte dense.
*Pointer l'information à saisir à l'aide d'un laser ou d'une baguette.
*Attention au rangement des documents sur la table au risque d’être déstabilisé dans le fil directeur de l'exposé.
- Eviter les exposés type listes de fiches techniques, ça endort si c’est bien fait avec une voix monocorde.
- Les questions des stagiaires ne doivent pas être perçues comme une agression. On peut dire que l'on ne sait pas. Si l'on n'est pas rompu aux interventions devant des publics, le fait de préciser que c'est la première fois que cela nous arrive, qu'on est intimidé, permet souvent d'une part de libérer du stress mais aussi de se faire aider par le public. Et enfin, il faut prendre le temps de respirer, cela peut être important.
Les stagiaires sont en scène, ou l’éloge de la pratique
Laisser du temps pour rien, organiser le flou...La petite balade digestive permettra de débloquer les plus timides, de construire le groupe. Ces moments sont très importants en début de formation. En effet, plus d’un tiers des apports de le formation se passent par l’échange de pratiques entre les stagiaires, par la formation de réseaux. Pour rassurer les stagiaires qui ne veulent pas perdre de temps, on pourra utiliser le prétexte d’une découverte du milieu mais sans les abasourdir de consignes et d’informations.
Autre astuce qui permet aux stagiaires de faire connaissance : il suffit de leur demander d’apporter une spécialité gastronomique locale qui sera partagée lors de la première soirée.
La motivation, voici là un des points clef d’une formation réussie. Si ça ne s’est pas très bien passé, on pourra toujours dire : « ils n’étaient pas motivés ! ». Voici un petit schéma qui permettra de voir si nous avons bien intégré toutes les composantes de la motivation dans notre formation pour qu’ils le soient :
...
Ce petit schéma a le mérite de proposer une grille de lecture des situations de formations que nous pouvons bâtir :
- Comment vais-je m’y prendre pour que les différentes composantes de la motivation soient remplies, pour qu’ils puissent contrôler la situation que je leur propose, qu’ils voient bien ce que cette situation peut leur apporter…
- Par quels moyens vais-je évaluer leur engagement intellectuel et leur persévérance, quels seront les indicateurs de ces deux attitudes et comment vais-je les solliciter ?
Afin d’éviter l’attitude passive, attentiste inhérente à de nombreuses formations trop formelles, on pourra responsabiliser les stagiaires. La rédaction des compte-rendus des séquences, la responsabilité du coin documentation, la prise en compte d’une séquence de formation (en fonction des compétences) peuvent être de ce registre.
Aller sur le terrain est une occasion privilégiée d’apprentissages. S’il est aisé de maîtriser une technique de façon théorique, la mise en œuvre « pour de vrai » permet de vérifier si le concept, le démarche… sont réellement.
Favoriser le travail en petit groupe, cela permettra aux individus de plus facilement trouver leur place, de vérifier si personne n'est déconnecté par rapport à la formation, de voir si les consignes ont été comprises. Il faudra pour cela prévoir plusieurs lieux de travail, les groupes qui fonctionnent bien sont composés de 3 à 5 individus.
Faire attention au point suivant : Ce que je leur demande, est-ce que je suis capable de le faire, sinon, pourquoi je leur demande, quel intérêt ?
Lors de la mise en travail des stagiaires, préciser clairement ce qu’il faudra faire, les objectifs de la séquence le temps dont ils disposent, ce qui devra être rendu et sous quel format.
Lors des restitutions, il est bon de préciser ce qui doit être dit, ce qui est attendu.
La retransposabilité, il s’agit là d’un des aspects centraux de l’acte de formation.
L’acte de formation va provoquer une rupture entre la façon de faire avant et après le stage. Cela passe souvent par une remise en questions des pratiques, par une déstabilisation du stagiaire (plus ou moins voulue par lui). Si le stage se passe bien, le stagiaire se voit restabilisé par de nouveaux savoirs, pratiques, ressources… Si rien n’est fait plus que cela, le stagiaire revenu dans sa structure, dans son environnement, va se retrouver en décalage avec ses collègues, ses anciennes habitudes…Ce sont souvent des stagiaires qui répondent lorsqu’on les questionne quelques mois après la formation : « Le stage était super, j’y ai appris beaucoup de choses mais je ne peux pas le mettre en œuvre car chez moi, c’est vraiment différent…
La phase de transposabilité doit donc se faire absolument dans la formation. Il faudra s’entraîner à voir comment nous allons re-mobiliser les acquis de la formation. Pour cela il faut garder du temps en fin de formation (ce qui n’est pas le plus simple, j’en conviens) durant lequel par petits groupes de personnes dont les contextes professionnels sont proches, les stagiaires réfléchiront à ce qu’ils vont mettre en œuvre de retour chez eux, sur comment ils vont adapter leurs nouveaux acquis.
En fin de formation
En fin de formation
Attention au timing ! Souvent, ce qui est important, la discussion, la retransposabilité, la prise de recul, n'est pas mise en œuvre faute de temps. Il est préférable d’avoir trop de temps, sinon on accélère l'exposé lorsque l'attention des stagiaires diminue.
Bilan : afin d’éviter de faire une usine à gaz, j’aurai tendance à solliciter les stagiaires sur les trois points suivants :
- « Une chose que je ne savais pas en arrivant et que je sais maintenant » par rapport à l’objet du stage.
- « Une frustration par rapport au stage ».
- « Ce que j’ai envie de mettre en œuvre dans un bref délai » toujours par rapport à l’objet du stage.
Et l’on finira par les formateurs qui s’exprimeront aussi sur ces trois points en évitant de réagir sur ce qui a été dit sinon on repart au début de la formation…
On pourra noter que les frustrations et envies de mettre en œuvre permettent de renvoyer les personnes dans les réseaux, de mettre en contact de manière efficace, de proposer des références bibliographiques pertinentes
Espace formateur
Espace formateur
Guide du formateur : principes de formation
Ce petit opuscule n’est pas un mode d’emploi à suivre à la lettre mais plus un mémento qui permet de se poser des questions avant, pendant et après une formation. N’hésitez pas, dans une logique de mutualisation à proposer des modifications.
A voir également ContenuConcevoiruneformation, une méthodologie de conception de formation formalisée en 6 étapes.
SOMMAIRE :
1. Avant la formation, l’élaboration du stage
2. Juste avant la formation
3. Durant la formation
- Au tout début
- Horaires repas
- Au cœur de la formation
- Le formateur est en scène
- Les stagiaires sont en scène, ou l’éloge de la pratique
5. Après la formation
6. Pour aller plus loin
7. Petit mémento permanent
8. Liste du matériel nécessaire lors d’une formation
Travaux en cours
Comment construire une formation courte ?Références :
Labo :
- Espace d'écriture collective (Etherpad)
- Archive de l'espace d'écriture collective
- Autres ressources à intégrer :
Veille pédagogie formation
FicheFamilleOutilsCarteHeuristique
Carte heuristique
Appelé aussi carte mentale (mind map en anglais), c'est une méthode de communication et de transmission des informations entre les personnes, sous forme graphique. Il s'agit de mettre au centre de la feuille le thème principal (mot ou dessin) et de développer à partir de là des branches contenant les différentes idées se rapportant au thème. Concept inventé par le mathématicien Tony Buzan dans les années 60.Outils :
- Freeplane
- Mindomo
- Prezy
- Framindmap (créer des cartes heuristiques en ligne, partageables par liens hypertextes)
Les outils à usage éducatif
Les outils à usage éducatif
Les TIC offrent de nombreuses potentialités pour des usages pédagogiques. Les outils disponibles sont nombreux : plateformes de FOAD, outils de réalisation de Quizz, outils de conception et de mise en page de contenus E-learning, tableaux blancs interactifs... A ces outils spécifiques s'ajoutent tous les outils de travail coopératif et de communication.
Outils :
- Moodle(cliquer pour afficher le contenu)
- Hot Potatoes(cliquer pour afficher le contenu)
- Didapage(cliquer pour afficher le contenu)
- Wink(cliquer pour afficher le contenu)
- Jing(cliquer pour afficher le contenu)
- Exelearning(cliquer pour afficher le contenu)
- Imagination cubed(cliquer pour afficher le contenu)
- Jog the Web(cliquer pour afficher le contenu)
Jog the Web
Le béhaviorisme
Le constructivisme et le socio-constructivisme
Le rationalisme ou cognitivisme
Liste du matériel nécessaire lors d’une formation
Liste du matériel nécessaire lors d’une formation
- Scotch
- Ciseaux
- Paper-board avec des recharges
- Tableau blanc avec feutres et chiffons appropriés
- Punaises
- Marqueurs indélébile
- Pâte à collerListe du matériel nécessaire lors d’une formation
- Scotch
- Ciseaux
- Feuilles blanches
- Quelques crayons
- Rétropojecteur avec ampoule de rechange
- Transparents et feutres appropriés
- Projecteur diapositives avec rails appropriés et ampoule de rechange
- Ecran
- Télévision et magnétoscope
- Rallonge
- Multiprise
- Une montre
- Une cafetière et du café
- Une bouilloire
- Un thermos
- Des gobelets
- Du sucre
- Des bouteilles d’eau
- Des gâteaux
- Des cuillères
Prévoir une documentation appropriée :
- Comptes rendus
- Documentation sur les moyens techniques
- Documents naturalistes concernent l’environnement local